Le récent champion du monde de slalom sur banc, la médaillée de bronze des championnats du monde de badminton en fauteuil roulant ainsi que le jeune talent de tennis en fauteuil roulant feront bientôt partie des soldats du sport. Ils entreront en service le 17 avril à Macolin.
Autrefois classé inapte, aujourd'hui soldat sportif
«J'ai l'impression que ça va être cool. Quand j'avais 18 ans, je voulais déjà faire l'ER, mais j'ai été jugé inapte à l'époque», raconte l'Emmentalois Aron Fahrni. Tous les nerfs de son bras gauche ont été déchirés lors d'un accident de téléski à l'âge de 6 ans. Aron Fahrni ne se sent toutefois pas limité par son handicap. «Lorsque j'ai commencé à m'entraîner en sport d'élite chez PluSport, l'ER m'est revenue à l'esprit et j'ai dit à mon entraîneur que je voulais absolument la faire», raconte le champion du monde de para-snowboard. Son impatience à l'idée d'entrer en service lundi est donc grande.
Athlètes en passe de devenir élites
Le critère déterminant pour la participation à l'ER pour sportifs d'élite est le niveau de cadre ou de promotion des sportifs para au sein des deux associations responsables de Swiss Paralympic, PluSport et Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR). Les nouvelles recrues proposées sont généralement des athlètes en passe d'accéder à l'élite, qui présentent un grand potentiel de performance ou qui font déjà partie du cadre A. Les athlètes de l'équipe nationale de ski alpin et de l'équipe nationale de ski de fond sont également proposés.
«L'ER pour sportifs d'élite a un effet positif sur la planification de carrière. Elle ouvre de nouvelles possibilités pour nos athlètes et pour la fédération, mais aussi de nouvelles responsabilités», explique Marco Bruni, responsable du développement des athlètes au Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR). La difficulté est certainement de trouver des employeurs qui soutiennent la participation à l'école de recrues et aux cours de répétition qui suivent dans le cadre d'un emploi à temps partiel. Certains para-sportifs travaillent à temps partiel à côté du sport d'élite. «Mais c'est quand même un pas de géant et une grande chance pour nos athlètes de faire une carrière sportive», estime Marco Bruni.
Toutes les recrues bénéficient de la participation des parasportifs.
Les athlètes souffrant de handicaps physiques ou visuels ne sont pas les seuls à profiter de la formation de 18 semaines à Macolin, qui offre des possibilités d'entraînement de premier ordre et des indemnités pour perte de gain. Tous les autres soldats du sport sont également enthousiasmés par cette approche inclusive. «Toutes les recrues peuvent ainsi, à l'occasion d'une journée de sensibilisation, s'asseoir en fauteuil roulant ou sprinter à l'aveugle. Cela a été très bien accueilli et cité comme point fort dans les commentaires sur l'ER pour sportifs d'élite», rapporte Marco Bruni.
Les recrues sélectionnées pour l'automne sont également déjà connues : la nageuse argovienne Nora Meister, qui a déjà battu des records du monde et remporté des succès aux Jeux paralympiques de Tokyo, ainsi que la championne d'Europe genevoise de para-cycling Celine van Till.
Les recrues actuelles et futures du parasport :
2021/2 Elena Kratter & Fabian Recher
2022/1 Felix Frohofer
2022/2 Flurina Rigling, Catherine Debrunner & Nalani Buob
2023/1 Aron Fahrni, Ilaria Renggli & Angela Grosswiler
2023/2 Nora Meister & Celine van Till
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