Saviez-Vous que …
5. Sommerparalympiques 1976 à Toronto
Extrait du rapport annuel FSSI Sport- handicap
Les Jeux Olympiques pour handicapés à Toronto nous ont apporté beaucoup de joie, mais aussi bien des soucis. Dès ses débuts, notre Fédération n’a encouragé que très prudemment et avec réserve le sport de compétition. Aux termes de l’art. 4 de nos statuts du 3 décembre 1960, il est mentionné, parmi les activités destinées à atteindre le but de la Fédération: «organiser des manifestations sportives en commun ainsi que des compétitions sportives adaptées à chaque type d’invalidité». Les abus fâcheux du sport de compétition des non-handicapés, à savoir: disputes sur la sélection, rivalités, jalousies et doping sont assez connus pour en déconseiller l’imitation par les handicapés. De plus, l’appréciation des performances réalisées en compétition par les handicapés est souvent inéquitable, car le degré d’invalidité n’est pas toujours mesurable, ce qui donne lieu à des résultats faussés. Pourtant, nous approuvons la compétition raisonnable. Les jeunes paraplégiques, les amputés et les aveugles veulent être de la partie; ils entendent entretenir des relations internationales, et ils aiment la vraie compétition stimulante. Il faut souligner aussi qu’ils se sont entraînés sérieusement, à fond et avec persévérance, pour réaliser ensuite à Toronto de fort belles performances. Les succès de notre Fédération aux Jeux Olympiques de Toronto ont trouvé un écho retentissant dans la presse, à la radio et à la télévision. Tout cela contribue à sensibiliser l’opinion publique en faveur des handicapés, et indirectement aussi en faveur des impotents dont l’infirmité est si grave qu’ils ne pourraient jamais participer euxmêmes à un tel événement spectaculaire. Or, si, dans certains groupes locaux de handicapés, on parle dès maintenant des Jeux 0lympiques de 1980 à Moscou, qu’il soit prudemment rappelé que notre assurance-invalidité ne peut encourager ou subventionner que le sport pratiqué sous forme d’entraînement physique dans le cadre de nos groupes locaux et de nos cours centraux, et non pas le sport de compétition, qui doit être organisé et financé par les propres moyens des intéressés.
- Président Pasteur Hubert Grivel